Dans la France des années 1740, le marquis de Villeneuve, lié à son valet Jacopin par la hiérarchie et une certaine complicité, et la comtesse d’Albignac, accompagnée de sa femme de chambre Angélique, embarquent en direction de l’Amérique. Malheureusement, leur bateau fait naufrage et ils se retrouvent, avec d’autres survivants, sur une île du Pacifique coupée du monde nommée « l’Ile des esclaves ». Maîtres et domestiques se voient dès lors contraints de s’intégrer à la société de l’Ile en échangeant leurs conditions sociales pour une durée indéterminée, au grand plaisir des uns et au désespoir des autres...

Discours théâtraux et passages narratifs se mêlent dans ce roman théâtral qui reprend et prolonge librement la pièce de Marivaux, en cherchant à montrer, de manière réaliste, le parcours et la psychologie des maîtres, domestiques et des indépendants sur l’île au fil du temps, ainsi que l’organisation de la petite société. Les domestiques ne manquent ni d’humour ni d’esprit, pas plus que les maîtres de caractère et d’audace…